EVS: Emploi Vie Scolaire
Vos questions concernant les EVS
(Emploi Vie Scolaire) se multiplient... Afin d'y voir un peu plus clair, de
répondre à certaines de vos interrogations voici une brève analyse et une
descirption de cet emploi.
En octobre, les 3 organisations
syndicales représentatives du lot ont été reçu par l'Inspecteur d'Académie. Pas
de négociation possible, juste s'entendre dire que nous avions un nombre d'EVS
accordés pour le département et que les recrutements allaient débuter courant
mois de novembre.
Le Sgen-CFDT du Lot est interenu sur
quelques points précis:
- les frais de déplacements (certains
EVS ont 8 écoles à couvrir): réponse, pas d'enveloppe pour ces frais mais une
volonté de faire des journées entières dans les écoles pur éviter les
déplacements. Pour rappel, le salaire net (hors MGEN) des EVS est de 558,34
euros.
- y a t'il une volonté de former ces
collègues pendant le temps du contrat? La formation est facultative et doit
s'effectuer en dehors du temps scolaire (cours du soir...). Certains stages du
PAF proposés aux enseignants qui n'auront pas fait le plein pourront être
proposés aux EVS.
- s'agit-il d'un emploi qui est
qualifiant, entrant en compte pour la VAE (Validation des Acquis de
l'Expérience)? Une réponse sera donné plus tard...
Les IEN du département ont fait un
maillage des écoles qui avaient besoin d'un tel emploi...
Les réunions de circonscription, pour
vous proposer la répartition et une brève présentation de leurs
missions, ont déjà débuté avec plus ou moins de succès.
Le
Sgen-CFDT signale que ces emplois créés ne s’apparentent pas à ceux des aides-éducateurs.
Bien au contraire, ils traduisent une dégradation dans l’ensemble des aspects
(durée du contrat, formation et accompagnement, conditions de travail, perspectives,
…) et constituent bien une politique de “ moins disant social ”.
Nous vous
proposons un guide complet de 8 pages pour approfondir les missions des EVS
(thèmes abordés: contrat, indemnisation chômage, prud'hommes, références
des textes, rupture de contrat, cumul, rémunération, protection sociale, formation
droits et congés...).
Un article d'un de nos
militants 1er degré est aussi disponible sur le thème de l'empilement et de
la précarité.
Présentation de ces
emplois
Gilles de Robien a annoncé, mercredi 24
août, la création d’ici la fin de l’année 2005 de 45 000 “emplois Vie
scolaire”dans l’Éducation nationale. Parmi ces 45 000 nouveaux contrats aidés,
27 000 doivent se substituer aux CES et CEC auxquels s’ajoute le recrutement de
18 000 nouvelles personnes.
Les “emplois Vie scolaire” prendront la
forme de contrats aidés créés par la loi de programmation pour la cohésion
sociale du 18 janvier 2005. Il s’agit du :
• CAE [ contrat d’accompagnement vers
l’emploi ]
• CA [ contrat d’avenir ]
La campagne d’information pour ces
contrats est lancée depuis la 2ème semaine de septembre.
Les besoins seront répertoriés
localement et le recrutement sera effectué par les établissements.
Destinés aux écoles, collèges et
lycées, ces “emplois Vie scolaire” se verront attribuer des tâches
administratives, l’encadrement des sorties, des animations sportives ou
culturelles, l’accueil des élèves et plus particulièrement des élèves
handicapés, des tâches documentaires ou liées aux NTICE.
Certains assisteront administrativement
les directeurs d’école.
2 - Analyse
Pour le Sgen-CFDT :
.
ces annonces visent à occuper le terrain médiatique
en voulant faire croire qu’elles constituent des réponses sérieuses aux problèmes
de l’emploi et de l’exclusion sociale mais aussi des besoins du système éducatif.
. elles s’inscrivent dans un contexte de restrictions
budgétaires pour l’Éducation nationale où, depuis trois rentrées, plusieurs
milliers de postes ont été supprimés dans le second degré.
. elles donnent l’apparence de rompre avec l’orthodoxie
budgétaire affichée depuis 2002 mais il est nécessaire de rappeler que :
- plus de 60 000 emplois jeunes ont été
supprimés dans l’Éducation nationale ;
- la création des assistants d’éducation
n’a pas permis de combler la suppression des MI-SE.
. ces dispositions développeront une précarité
de situation plus importante que les emplois jeunes.
Les contrats sont plus courts, les missions
ne sont pas cadrées, les dispositifs d’accompagnement sont ténus.
. le CAE comme le CA sont destinés à des publics
bien précis. Le ministère de l’Éducation nationale, lui, parle de recrutement
de jeunes et, compte tenu des tâches mentionnées, il s'agira sans doute de
jeunes diplômés.
3 - Prise en charge syndicale
Ces emplois créés ne s’apparentent pas
à ceux des aides-éducateurs. Bien au contraire, ils traduisent une dégradation
dans l’ensemble des aspects (durée du contrat, formation et accompagnement,
conditions de travail, perspectives, …) et constituent bien une politique
de “ moins disant social ”.
C’est pourquoi le Sgen-CFDT prend en charge
la défense et l’amélioration des conditions de vie et de
travail faites à ces personnes. Le Sgen-CFDT
interviendra dans les CA des établissements comme dans les CTPD et CTPA notamment
sur les points suivants :
. clarification du recrutement
. formation préalable à l’emploi
. encadrement des missions
. conditions de travail
. durée du contrat
. formation et accompagnement
. validation de l’expérience
A la question, que devons-nous faire
face à une telle précarité des emplois, le Ministère cherche à jouer sur notre
conscience professionnelle: cautionner la précarité extrème ou bien accepter un
emploi pour remettre en selle des personnes au chomage.
Voici pour une information, la lettre
envoyée par une équipe enseignante de Midi-Pyrénées pour refuser l'emploi d'un
EVS dans leur école. Il ne s'agit d'une consigne syndicale du Sgen-CFDT,
simplement pour information...
Après concertation et
longue réflexion de notre équipe et mise en relation avec le directeur de
l’école Jules Verne, nous vous faisons savoir par la présente lettre que nous
déclinons votre offre d’attribution d’un poste d’Emploi Vie Scolaire pour notre
école.
En effet, nous considérons que ce recrutement
n’apporterait pas de solution aux difficultés que rencontre la directrice pour
assumer à la fois et sur le même temps ses fonctions d’enseignante et de direction
surtout en ce qui concerne la gestion de l’aide à apporter aux enfants en
difficultés de plus en plus nombreux en ZEP : contacts téléphoniques,
prises de rendez-vous et rencontres avec les assistantes sociales de secteur,
les équipes de PMI, celles de la Sauvegarde, gestion des urgences…
Ces taches de liaison et de prévention ne peuvent être
assumées et coordonnées le plus souvent que par la directrice de l’école aux
heures d’ouverture des différents services concernés donc sur le temps
scolaire. Nous sommes convaincues que seule une décharge d’enseignement de la
directrice peut permettre de résoudre ce problème.
Une aide matérielle apportée par un EVS ne nous serait
d’aucune aide.
De plus cette mesure gouvernementale ne constitue pas une
réponse recevable à la grève administrative que nous menons depuis quatre ans
déjà.
En outre, recruter un EVS pour encadrer les activités
scolaire – « aider à l’organisation de projets particuliers ou de
manifestations diverses… », ne nous semble pas pertinent pour notre école
car nous préférons saisir ces opportunités pour demander leur aide aux parents,
les impliquant ainsi dans la vie de l’école. Nous avons pu depuis de nombreuses
années évaluer l’intérêt d’une telle démarche et nous comptons poursuivre dans
cette voie.
Veuillez croire etc….
Guide complet des CA-CAE (330 Ko)
Article sur la précarité des EVS